Des camions apparaissent dans un terminal à conteneurs du port de Qingdao, dans la province chinoise du Shandong, le 28 avril 2021, après que le pétrolier A Symphony et le vraquier Sea Justice sont entrés en collision à l'extérieur du port, entraînant une marée noire dans la mer Jaune.REUTERS/Carlos Garcia Rollins/photo d'archives
BEIJING, 15 septembre (Reuters) – Les exportateurs chinois sont le dernier bastion de la deuxième économie mondiale alors qu'elle lutte contre la pandémie, une consommation atone et une crise du logement.des temps difficiles attendent les travailleurs qui se tournent vers des produits moins chers et louent même leurs usines.
Les données commerciales de la semaine dernière ont montré que la croissance des exportations n'a pas répondu aux attentes et a ralenti pour la première fois en quatre mois, suscitant des inquiétudes pour l'économie chinoise de 18 000 milliards de dollars.
Les alarmes résonnent dans les ateliers des centres de fabrication de l’est et du sud de la Chine, où les industries allant des pièces de machines et textiles aux appareils électroménagers de haute technologie sont en déclin à mesure que les commandes à l’exportation se tarissent.
"Alors que les principaux indicateurs économiques pointent vers un ralentissement, voire une récession de la croissance mondiale, les exportations chinoises devraient encore ralentir, voire se contracter, dans les mois à venir", a déclaré Nie Wen, économiste au Hwabao Trust à Shanghai.
Les exportations sont plus importantes que jamais pour la Chine, et tous les autres piliers de l’économie chinoise sont dans une position précaire.Ni estime que les exportations représenteront 30 à 40 % de la croissance du PIB chinois cette année, contre 20 % l'an dernier, même si les expéditions à l'étranger ralentissent.
"Au cours des huit premiers mois, nous n'avons reçu aucune commande à l'exportation", a déclaré Yang Bingben, 35 ans, dont l'entreprise fabrique des équipements industriels à Wenzhou, un centre d'exportation et de fabrication de l'est de la Chine.
Il a licencié 17 de ses 150 employés et loué la plupart de ses installations de 7 500 mètres carrés (80 730 pieds carrés).
Il n'attend pas avec impatience le quatrième trimestre, qui est généralement sa saison la plus chargée, et s'attend cette année à une baisse des ventes de 50 à 65 % par rapport à l'année dernière, la stagnation de l'économie nationale ne pouvant compenser la faiblesse due à la chute.exporter.
Les réductions de taxes à l'exportation ont été élargies pour soutenir l'industrie, et une réunion du cabinet présidée mardi par le Premier ministre Li Keqiang s'est engagée à aider les exportateurs et les importateurs à sécuriser les commandes, à élargir les marchés et à améliorer l'efficacité des opérations portuaires et de la logistique.
Au fil des années, la Chine a pris des mesures pour réduire la dépendance de sa croissance économique à l’égard des exportations et son exposition aux facteurs mondiaux échappant à son contrôle. Tandis qu’elle est devenue plus riche et que les coûts ont augmenté, une partie de la production à faible coût s’est déplacée vers d’autres, comme comme la nation vietnamienne.
Au cours des cinq années précédant l'épidémie, de 2014 à 2019, la part des exportations chinoises dans le PIB est passée de 23,5 % à 18,4 %, selon la Banque mondiale.
Mais avec l’avènement du COVID-19, cette part a légèrement rebondi, atteignant 20 % l’année dernière, en partie parce que les consommateurs confinés du monde entier s’approprient les appareils électroniques et les articles ménagers chinois.Cela contribue également à stimuler la croissance économique globale de la Chine.
Mais cette année, la pandémie est de retour.Ses efforts déterminés pour contenir l’épidémie de COVID au niveau national ont abouti à des confinements qui ont perturbé les chaînes d’approvisionnement et de livraison.
Mais ce qui est plus inquiétant pour les exportateurs, selon eux, est le ralentissement de la demande étrangère, les retombées de la pandémie et le conflit en Ukraine ayant stimulé l'inflation et une politique monétaire restrictive qui a étouffé la croissance mondiale.
"La demande d'aspirateurs robots en Europe a chuté plus que prévu cette année, car les clients passent moins de commandes et sont réticents à acheter des articles coûteux", a déclaré Qi Yong, un exportateur d'électronique domestique intelligente basé à Shenzhen.
"Par rapport à 2020 et 2021, cette année est plus difficile, pleine de difficultés sans précédent", a-t-il déclaré.Même si les expéditions sont en hausse ce mois-ci avant Noël, les ventes du troisième trimestre pourraient être en baisse de 20 % par rapport à l'année dernière, a-t-il déclaré.
L'entreprise a réduit ses effectifs de 30 % à environ 200 personnes et pourrait en supprimer davantage si les conditions économiques le justifient.
Les licenciements ont exercé une pression supplémentaire sur les politiciens à la recherche de nouvelles sources de croissance à un moment où l'économie a été perturbée par un ralentissement du marché immobilier qui dure depuis un an et les politiques anti-coronavirus de Pékin.
Les entreprises chinoises qui importent et exportent des biens et des services emploient un cinquième de la main-d'œuvre chinoise et fournissent 180 millions d'emplois.
Certains exportateurs adaptent leurs opérations à la récession en produisant des biens moins chers, mais cela réduit également leurs revenus.
Miao Yujie, qui dirige une entreprise d'exportation à Hangzhou, dans l'est de la Chine, a déclaré qu'il avait commencé à utiliser des matières premières moins chères et à produire des appareils électroniques et des vêtements à bas prix pour attirer les consommateurs sensibles à l'inflation et aux prix.
Les entreprises britanniques ont été confrontées à une hausse des coûts et à une faible demande ce mois-ci, ce qui suggère que le risque de récession augmente, selon le sondage de vendredi.
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Heure de publication : 23 septembre 2022